Dans les enquêtes d'opinion, comme dans la consultation organisée par notre majorité sortante (Imagine les PO) les mobilités sont apparues comme une préoccupation majeure de la population. Si la loi a obligé les départements à transférer le transport en bus vers la Région(scolaires et voyageurs), il n'en reste pas moins que les routes départementales, les vélos - routes et la possibilité pour les habitant.e.s de se déplacer en toute sécurité demeure pour nous une compétence et une préoccupation. Cette majorité sortante à beaucoup investi sur ce sujet des routes et autres pistes cyclables. Mais nous faisons une parenthèse ici sur le "ferroviaire". Certes ce n'est pas une compétence du Département, mais comme institution, celui-ci reste une autorité politique de poids et influente, capable de peser politiquement sur les débats, choix et orientations politiques de l’État et de la Région notamment. Au reste les investissements ne nous incomberaient pas ou à la marge et donc n'impacterait pas le budget du Département.
De quoi s'agît-il?
Tous les jours les automobilistes qui se rendent à Perpignan en provenance des vallées de l'Agly ou de la Têt mais aussi du Vallespir (D900) ou de la côte (via la D914), se retrouvent dans des bouchons énormes, polluants et chronophage. Des élus qui prétendent gérer le Département se doivent d'amener une réponse rapide, moderne, respectueuse de l'environnement, la moins onéreuse possible. Raisonnablement, quel prétendu gestionnaire peut dire aux automobilistes coincés chaque jour sur la D 914 ou la D900 : "aujourd'hui le bouchon arrive au Réart ou à Pollestres et bien demain il arrivera à Corneilla del Vercol ou au Mas Sabole". Dans le même temps nous avons un territoire qui a la chance de disposer encore d'un bon réseau de lignes de chemin de fer en service pour les voyageurs, le fret ou le tourisme. L'idée est donc de peser de tout notre poids politique d'institution départementale, entrainant d'autres collectivités avec nous (mairies, communautés de communes ou agglo de Perpignan, associations, Région, citoyens...), pour amener l’État, la SNCF et la Région à faire de notre département, un département pilote dans la démonstration que le rail est l'avenir. Pour cela il faut réhabiliter, moderniser, sécuriser le transport voyageurs et scolaire, le fret... toutes les lignes de chemin de fer capables aujourd'hui de supporter un train. Nous avons appelé cela le "RER Catalan" mais ce n'est pas autre chose qu'un réseau ferroviaire moderne sur lequel circulent des trains, propres, très bon marché (gratuit à terme?), avec des rotations fréquentes et régulières (maximum toutes les heures voir moins) parcourant notre territoire en amenant voyageurs, élèves de collèges et lycées, étudiants (un arrêt au droit de l'université de Perpignan est possible), marchandises aussi (nous n'oublions pas le train primeur de Saint Charles à Rungis). Tout le long des parcours de nouveaux arrêts multimodaux seraient envisagés (pour notre canton Ortaffa, mais aussi Corneilla -Théza - Villeneuve). Aucune ligne de bus (compétence de la Région) ne devrait fonctionner en parallèle du rail. Au contraire il faut repositionner ces bus en transversal pour relier le territoire, réduire aussi la circulation sur l'ensemble du réseau routier. Le but étant in fine de transférer 20 à 25% du trafic routier voyageur, scolaire fret vers le rail et arrêter de construire des routes qui impactent l'environnement.
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